Chirurgie vasculaire

Le service de chirurgie vasculaire est intégré au Département des Maladies Cardio-Vasculaires et de Diabétologie. Cette organisation assure une meilleure cohérence de notre action, une prise en charge globale de ces pathologies.

Les maladies cardio-vasculaires constituent en France, la 2ème cause de mortalité après les cancers. Une politique de santé publique volontariste a permis une réduction du nombre des infarctus d’une part et d’autre part les progrès des soins réalisés en phase aiguë de l’infarctus ont fait chuter le taux de mortalité (2 %). Malgré cela, la situation reste préoccupante en Alsace avec une mortalité supérieure à la moyenne nationale. Dans notre région, le diabète concerne 8 à 9 % de la population.

Dans la continuité du travail réalisé en amont par les acteurs de la clinique St Joseph, le pôle santé privé du Diaconat Centre Alsace demeure avec l’Hôpital Albert Schweitzer la référence dans la prise en charge des patients souffrant de pathologie cardiaque et vasculaire.

Les investissements réalisés ces 3 dernières années dont le renouvellement des deux salles d’angiographie témoignent de notre engagement autant pour le diagnostic que pour le traitement de ces affections utilisant les technologies les plus innovantes.

La chirurgie vasculaire est la discipline qui assure le dépistage, le bilan et le traitement des maladies vasculaires artérielles et veineuses. L’étroite intrication de la maladie diabétique dans les pathologies artérielles et coronariennes justifie l’intégration de l’activité de diabétologie au sein du département.

Le traitement des maladies veineuses est essentiellement orienté vers la chirurgie des varices qui se réalise pour plus de 90 % en mode ambulatoire. Le service de chirurgie ambulatoire est une unité spécifiquement dédiée à ce mode de prise en soins.

La prise en soins des ulcères d’origine veineuse, les thromboses veineuses aiguës à type de phlébite superficielle ou profonde éventuellement compliquées à une embolie pulmonaire font également partie de l’offre de soins du service.

Le traitement des maladies artérielles représente l’essentiel de notre activité.

La maladie athéromateuse ou artério-sclérose peut atteindre l’ensemble des réseaux artériels de l’organisme. L’altération des réseaux artériels peut être responsable :

  • Soit d’un rétrécissement du calibre des artères et aboutir à leur oblitération complète avec comme conséquence un défaut d’irrigation des organes concernés (cerveau, reins, appareil digestif, artérite des membres inférieurs)
  • Soit se traduire par une dilatation des artères créant ce que l’on appelle des anévrismes dont l’évolution la plus dangereuse est la rupture, responsable d’une hémorragie aiguë.

Pour le dépistage et le traitement des pathologies vasculaires, le service de chirurgie vasculaire s’appuie sur le service des explorations dites non invasives qui réalise échographies vasculaires, échocardiographies, épreuves d’effort mais aussi sur un plateau technique lourd comportant les deux salles d’angiographie nouvellement installées pour les explorations dites invasives (artériographie, coronarographie) c’est-à-dire ayant recours à une ponction artérielle. Ces salles bénéficient des dernières avancées en matière d’imagerie et de radioprotection qui permettent de réduire les doses d’irradiation, aussi bien pour le patient que pour le personnel. Outre les salles de radiographies décrites, le bloc opératoire possède également un appareil d’angiographie numérisée pour le contrôle per-opératoire des actes opératoires réalisés.

Le but des traitements est de protéger l’organe qui risque de manquer d’une oxygénation afin de guérir des lésions installées ou bien de prévenir les complications tels que les infarctus, les accidents vasculaires cérébraux, les amputations des membres inférieurs.

Dans tous les cas, l’objectif est d’être le moins agressif possible dans les explorations et les traitements tout en tenant compte des pathologies souvent associées, tels l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l’insuffisance rénale.

Depuis 20 ans, les méthodes de prise en charge des maladies artérielles ont beaucoup évolué. Aujourd’hui, dans le choix du traitement des maladies artérielles, on propose dès que possible la méthode des dilatations artérielles (ou angioplastie) au moyen d’un ballon mis en place par une simple ponction artérielle faite sous anesthésie locale et la mise en place d’un stent ou endoprothèse pour stabiliser la paroi de l’artère dilatée. Si cette méthode n’est pas possible essentiellement pour des raisons anatomiques, le praticien a recours à une chirurgie de revascularisation classique par pontage artériel au moyen de greffe veineuse ou de prothèse au niveau de l’aorte, des artères des membres inférieurs ou par la désobstruction des artères carotides.

Le traitement des dilatations artérielles ou anévrismes peut lui aussi se faire par implantation d’endoprothèse aortique , ce qui évite l’ouverture de l’abdomen, les douleurs, les complications respiratoires, une mobilisation immédiate du patient. Si cela n’est pas possible pour des raisons techniques, il faudra procéder à une chirurgie correctrice classique.

Le service de chirurgie est également très impliqué dans la création d’abords d’hémodialyse (fistule artério-veineuse) pour l’épuration extra-rénale (rein artificiel) chez les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique.

Les progrès dans la qualité et la sécurité des traitements permettent de réduire significativement les durées d’hospitalisation et même la réalisation d’actes artériels en ambulatoire.

Pour mener à bien ces différentes tâches, le service coopère étroitement avec la médecine de ville, c’est-à-dire votre médecin généraliste, votre cardiologue, votre angiologue, votre radiologue, votre diabétologue. Les traitements qui vous sont proposés vous sont expliqués et notamment le rapport bénéfice/risque des interventions nécessaires. Vous participez en toute compréhension au programme des traitements qui vous est présenté. Les mêmes acteurs externes à l’hôpital participeront au suivi des actes réalisés dans les mois ou les années qui suivront votre traitement dans le service de chirurgie.